Un 
                        monde où chacun vit enfermé dans sa bulle 
                        et ne communique que par le Web... Ce deuxième 
                        roman captivant nous promet des lendemains qui chantent.
                           Nous 
                        sommes en 2032. A la suite d'un Tchernobyl Il, la moitié 
                        de l'humanité s'est pliée au plan Zéro 
                        contact : les citoyens d'Europe, d'Amérique du 
                        Nord et du Japon vivent désormais chacun à 
                        l'abri d'une unité de survie ou " cocon " 
                        d'où, de leur naissance jusqu'à leur mort, 
                        ils ne sortiront... jamais. Voyages, rencontres, travail 
                        : tout se fait grâce au Web. C'est tellement moins 
                        risqué ! Jusqu'aux ébats amoureux qui y 
                        gagnent. On crée soi-même en trois dimensions 
                        le pantin à la plastique impeccable qui saura répondre 
                        à tous ses désirs... Le meilleur des mondes, 
                        donc, dans une société démocratique 
                        où chacun peut participer en direct aux grands 
                        débats politiques (merci le virtuel). L'alliance 
                        enfin réalisée de la liberté et de 
                        la sécurité !
                           C'est 
                        d'ailleurs l'avis de Calvin, quatorze ans, né en 
                        cocon et as du Web... Jusqu'au jour où Ada, sa 
                        presque mère, est brutalement déconnectée. 
                        Morte peut-être. Suicidée ? Assassinée ?
                           En 
                        lançant sur les traces d'Ada ses limiers électroniques, 
                        Calvin est loin d'imaginer qu'il va découvrir le 
                        vrai visage d'un monde qui détruit un à 
                        un les humains devenus inutiles. Des humains bercés 
                        de belles paroles, bernés, froidement sacrifiés 
                        au profit de quelques-uns... Cela ne vous rappelle rien 
                        ? Si c'était là tout son propos, Le successeur 
                        de pierre serait déjà visionnaire. Mais 
                        un autre fil tisse la trame de ce livre génial 
                        : une interrogation sur l'intelligence  celle de 
                        l'homme, celle de sa créature virtuelle, celle 
                        de Dieu. Et c'est là qu'épuisant, ahurissant, 
                        stupéfiant, ce deuxième roman s'inscrit 
                        dans la lignée des grands de l'anticipation, celle 
                        du Meilleur des mondes et de 1984.