Eternity Express
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page mise à jour le 30/03/04

 

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Amazon.com - Corrosif et décapant


"En l'espace de trois romans et d'un essai, Jean-Michel Truong est parvenu à se poser en maître incontesté ès pires cauchemars de l'humanité. Qu'il interroge, loin devant la meute, la question du clonage (Reproduction interdite), qu'il s'inquiète du devenir de la conscience humaine face à l'expansion croissante des agents logiciels (Le Successeur de pierre), le romancier incarne à lui seul le dernier soubresaut de l'esprit critique avant la catastrophe finale. Difficile pourtant d'asseoir sa renommée éditoriale auprès du grand public en criant à chaque fois au loup, filon ante ou post-apocalyptique dont on peut penser à bon droit qu'il finira, à force de sollicitations littéraires, par s'éteindre. Ce serait sans compter avec le talent et l'imagination d'un auteur qui ne recule devant aucun abîme, toujours prêt à affronter le pire afin de nous secouer...

Texte complet de la critique

 

Olivier Noël : Mille déserts vides et froids


"L'occident croule sous ses anciens. L'Europe, déjà ébranlée par les Krachs boursiers de la netéconomie et de l'Eternity Rush (boom économique autour d'une illusoire immortalité), ne peut plus faire face à ce déferlement démographique sans précédent, à ces papyboomers devenus trop encombrants, tels des déchets nucléaires partout indésirables. Acculée, l'Union n'a d'autre choix que de sous-traiter leur prise en charge. C'est l'avènement des lois dites de "délocalisation du troisième âge". Concrètement, les vieillards sont envoyés en Chine, où ils finiront leurs jours dans des villages idylliques bénéficiant de tout le confort que la science permet. Jonathan, médecin désabusé, fait partie du premier convoi en direction de Clifford Estate, l'un de ces paradis enclavés. A bord du transsibérien, entre l'Alsace et le désert de Gobi, des liens se nouent et se défont entre les voyageurs, mettant au jour la vacuité de leurs semblables aussi bien que la leur, tandis que Jonathan a tout loisir de se replonger dans ses souvenirs troubles. Peu à peu, à la manière d'un puzzle, les pièces s'assemblent et l'image que l'on entraperçoit est celle, ô combien atroce, de la société que nous construisons aveuglément..."
Texte complet de la critique

 

Jauhell : Commentaire


"...
L'intérêt de Eternity express réside essentiellement dans les problèmes qu'il soulève. Les contradictions qui apparaissent quand on prolonge certaines tendances de notre société : contradiction entre une volonté médicale de prolonger la vie et la charge que représente cette population âgée (voir à ce sujet l'excellente nouvelle de Mike Resnick: Fleurs de serre parue dans le n° 25 de Galaxies), contradiction entre le souci de protéger l'écologie et celui de garantir notre bien être pour ne donner que quelques exemples, car le bouquin de Truong est bien plus riche que ce qui peut apparaître dans un résumé..."
Texte complet du commentaire

 

Jean-Pierre Planque : Commentaire


"...
Comme Jauhell, je l'ai "dévoré" du début à la fin. Et comme lui, je ne sais pas encore si j'ai aimé ou pas "Eternity Express"... C'est peut-être le signe qu'on ne sort pas indemne d'un roman important. Après "Le successeur de Pierre" et "Totalement inhumaine", Jean-Michel Truong a pris une place importante au sein de la SF francophone, et presque malgré lui. On ne peut en aucun cas qualifier son idéologie (est-il vraiment question d'idéologie ?) de "réactionnaire". Il parle d'un monde qui est le nôtre et extrapole brillamment sur le possible..."
Texte complet du commentaire

 

Karine Henry (Librairie Comme un roman, Paris 3ème)


"...un thriller et une planification de notre avenir dont la mécanique paraît si probante qu'on se demande, en refermant le livre, comment les choses pourraient tourner autrement...

Impossible de descendre du livre en marche, c'est simplement stupéfiant. Quant au style, impossible d'expliquer comment une fiction aussi dense en idées se lit si plaisamment.
"
Texte complet du commentaire

 

Les Mondes Imaginaires


"...
Le monde industriel s'aperçoit, après un nouveau crash boursier, que l'entretien de ses retraités va devenir impossible, surtout vu leur longévité grandissante... C'est sur ce postulat de départ que Jean-Michel Truong va construire son livre.
Voici un livre profondément humain, où l'on retrouve notre environnement. Une observation aussi poussée que douloureuse sur les défauts de la société actuelle qui permet de mettre en scène l'aventure d'un train amenant des retraités à leur future "maison de retraite" en chine ... Car en chine la vie est moins chère, et offre une vie luxueuse à tous ces retraités du baby boom.
Ce livre explore aussi les dérives qu'entraîne l'argent chez les personnes les moins endurcies. Jonathan, le personnage principal du livre, en est la cruelle illustration.
Au final, un livre passionnant, intelligent et qui changera à tout jamais votre vision du monde dans lequel on vit. A lire absolument." Oliv.


"J’ai dévoré ce bouquin ... et arrivé à la fin j’ai eu du mal à l’admettre mais ce livre m’a foutu les boules (P.S. : “l’Exorciste” me fait rire, il faut quand même y aller pour me les foutre).
Partir d'un postulat fort concret et proche de la réalité, tout en étant dans un univers semblable au nôtre pour en arriver à ces conclusions ... et dire que pendant tout le bouquin on voit le truc arriver en se disant qu'il n'osera pas, lol lol lol.
C’est un grand roman dans le sens où il nous force à nous poser des questions
." Tsan

 

AuFeminin.com


"
Eternity Express reprend les thèmes inépuisables de l'excès et du vieillissement des populations. Un convoi aux relents de déportation déplace d'ex-nouveaux riches vers un improbable Eldorado, à coup de promesses et de solides recettes marketing. Face à l'angoisse et à l'incertitude qui gagne les voyageurs, se détache la personnalité ambiguë de Jonathan. Grand ordonnateur de ce dernier voyage, il apparaît au fil des pages comme l'ange noir de cet étrange projet. En toile de fond, une réflexion sur les dérives de notre société, ivre d'argent facile et d'immortalité. Toute l'ambiguïté du système apparaît dans les longues conversations qui opposent Jonathan à son ami Xuan, deux visions du monde, deux philosophies de la vie. Science-fiction ? Pas si sûr ! Le monde que nous décrit Jean-Michel Truong n'est peut-être pas si loin du nôtre et ses dérives résonnent parfois en nous avec d'étranges accents familiers." Catherine Le Ferrand

 

Amazon.com (suite)


L'Eternité était trop courte, 16 avril 2003. Note 5/5
Commentaire de : REGIS de BOULOGNE J'ai dévoré ce livre.

"Comme à son habitude Truong extrapole un sujet d'actualité avec brio (en l'occurence la retraite). Certes, sa vision peut paraitre « un peu » pessimiste, mais à mes yeux cela fait partie intégrante de l'auteur. On peut ne pas aimer mais moi je n'y peux rien j'adore."

Nous sommes tous des Jonathan, 3 avril 2003. Note 5/5
Commentaire de : Christiane Gallot de Troyes France

"Serions-nous des milliers de Jonathan à défiler, banderoles impuissantes en tête, dans les rues de nos villes ? Des Jonathan au petit pied, mal à l'aise dans nos habits de prolétaires embourgeoisés, vaille que vaille parvenus au faîte d'une énième étape professionnelle, terrorisés à l'idée de boucler nos heures dans les bas-fonds d'une retraite de misère ?

Des Jonathan que ne protégerait aucun Monsieur Ho, des Jonathan frileux, sinon soucieux de leur prochain, du moins bien incapables encore - matériellement - d'accepter les extrémités les pires afin de sauver leur peau et leur compte épargne.

Eternity Express est de ces livres que la mauvaise conscience de chacun aimerait oublier. L'abus de lucidité s'accorde mal avec une époque adepte du consensus creux et des fausses querelles.

Dans ces pages, il est question de corps et de chair, d'instincts premiers et de survie. Toutes choses dont nous éloignent nos scrupules d'hygiène maladive et notre appétit d'hébétude virtuelle et médiatique.

Ici, le petit roi post-moderne est nu : c'est de sa peau qu'il s'agit, de sa peau qui vieillit ou va vieillir, de sa peau d'âne dont ne voudra peut-être pas s'embarrasser une maigre génération à venir.

Alors, il devient difficile, lorsque le récit trouve son apogée atroce et logique, de ne pas ressentir une véritable terreur en retournant à l'ordinaire des jours, l'ordinaire des grand-messes cathodiques.

Dans l'enfer d'un champ de bataille dont nous nous imaginons les témoins avertis et parmi les déclarations patelines de nos élus, où sommes-nous ? Qu'avons-nous encore à dire ? A revendiquer ?

Par-delà le martèlement des bottes qui vient rassasier le vide de nos jours, sommes-nous capables encore d'entendre le ferraillement des poubelles de l'histoire ? La petite histoire... La nôtre."

Un aller simple sans arrêt svp!, 12 mars 2003. Note 5/5
Commentaire de : nizon de PLOURIN LES MORLAIX France

"Un livre très bien documenté et très bien écrit. Quant à l'histoire, elle est cruelle mais crédible! Un livre aussi de réflexion sur l'avenir de l'état providence et la société de sur consommation. Un "must read"!"

Scotché !!!, 20 février 2003. Note 5/5
Commentaire de : Patrice de Paris

"En se servant de l’exemple de retraités déportés vers la Chine par l'Union Européenne qui ne parvient plus à les entretenir sur son sol, Truong met en évidence les mécanismes les plus secrets et les plus terrifiants de notre civilisation. Un thriller implacable, qui jusqu’à la dernière page m’a tenu scotché sur mon fauteuil et m’a laissé tremblant d’horreur et de colère !"

 

FNAC.fr


L'avis de la Fnac : Quatrième roman de Jean-Michel Truong, Eternity Express dépasse toutes les espérances de la littérature d'anticipation : crédible, machiavélique et terrifiant

Que faire d'une population vieillissante, perdue pour la consommation comme pour la production ? Que faire des trop nombreux papy-boomers, victimes du krach boursier du Mardi Noir, incapables de reconstituer leur épargne personnelle et se retrouvant brusquement à la charge d'enfants désireux de se voir ôter une telle source d'ennuis ? Devant le péril que représentaient ces hordes de sexagénaires désespérés, l'Union s'était décidée à agir et avait promulgué une loi dite « de délocalisation du troisième âge ». Direction la Chine, via le réseau transeuropéen à grande vitesse. Mais si tout semble avoir été organisé pour le mieux, un train peut en cacher un autre et le roman de Jean-Michel Truong se métamorphose petit à petit en un véritable cri d'alarme sur l'inhumanité toujours plus menaçante du monde. « Les hommes, c'était bien connu, avaient la mémoire courte, et plus encore ceux de cette génération, génération temps réel, submergée par des flots d'indices dont elle ne percevait pas le sens, génération gigabits, assise sur des montagnes d'informations dont elle avait perdu la signification, génération DVD, qui numérisait sans mémoriser, stockait sans comprendre, accumulait sans apprendre, génération Alzheimer, incapable de reconnaître un piège déjà rencontré, un calvaire déjà gravi, une tragédie déjà vue, à jamais condamnée à bisser ses plus mauvaises pièces. »

Un roman machiavélique, au suspense haletant, qui s'inscrit dans la tradition des plus grandes fictions d'anticipation.

Toute l'emprise de conjectures hardies, d'observations crues ou de sentences perspicaces. Ma note : 10/10
philfreib@net2000.ch, Corcelles, Suisse, le 16 avril 2003

Bien que le sujet mérite (comme les héros du livre doivent le faire pour croiser les wagons de Global Waste) l'application de pommade nasale camphrée pour en supporter les effluves nauséabondes, la lecture de ce roman est un délice tant on y rencontre à tout bout de champ matière à réflexion sur d'innombrables facettes de notre monde actuel.

Ma note : 10/10
Commentaire de : Un internaute, Luxembourg

"Vous aimerez Eternity Express, je le promets ! A partir du tiers du bouquin, vous ne pourrez plus vous arrêter, tel un boulimique, vous avalerez les chapitres un à un jusqu'au dernier, atroce. Ce troisième roman de Truong est sans conteste mon préféré, le style y est plus fluide, plus accessible que les précédents, mais l'horreur de ce qui nous attend -peut-être- est toujours là. Du grand roman d'anticipation ! Car il s'agit bien de cela : Truong ne s'était pas trompé avec Reproduction Interdite quand il envisageait il y a plus de dix ans l'avenir du clonage humain. Pourvu qu'il ait tort cette fois-ci !"


Noé Gaillard

Dans les Mystères d'Altaï (Fleuve noir, Compagnie des Glaces, nouvelle époque n°  12), G.-J. Arnaud appuie une partie de sa démonstration à propos de Biologisation en faisant référence à J.-M. Truong . Ma première lecture de Truong concernait le Successeur de pierre , et ne m'avait guère convaincu. Et je crois savoir que l'individu bénéficie d'une certaine cote, pour ne pas dire plus dans le milieu S.-F… Alors j'aurais dû m'efforcer d'attaquer la lecture de ce roman sans tenir compte de la quatrième de couverture. Visage de l'auteur (on suppose : la tournure « Photo d'auteur » étant ambiguë), vert sur fond vert, texte en rouge et blanc sur fond noir : l'ensemble est malheureux. Les quelques lignes de présentation jouent à merveille de l'hyperbole : « exceptionnel », « terrifiant », « machiavélique », « le pire des mondes » et « jongle avec les idées » (?) : « frontières de la S.-F. et de la philosophie », « suspense », « cri d'alarme », et cette phrase qui ne renvoie à aucune péripétie de l'intrigue : « Quand ce train arrivera à destination, vous saurez ce que vaut vraiment votre vie. ».

Alors j'ai lu avec suspicion critique…

Nous explorons le monde du roman, pour une part, à travers un train qui traverse l'Europe et la CEI pour arriver en Mandchourie ; et d'autre part, en suivant les mésaventures de Jonathan (parfait stéréotype du fils de tailleur juif avide d'argent). Le train ne transporte que des personnes âgées auxquelles l'État offre en quelque sorte une retraite dorée — à la suite d'une nouvelle loi, et d'un accord avec la société Clifford Estates. Quant à Jonathan, on apprendra qu'il a fait de la prison — on notera qu'il s'adapte au milieu carcéral comme s'il le connaissait depuis toujours — et surtout qu'il a pris le train incognito pour observer ses clients et nous informer de ce qu'il pense… Ses clients ? Oui, car Jonathan, avec son ami Xuan, est responsable de la Global Waste, et de la Clifford Estates qui, pour continuer à faire des bénéfices, doit supprimer une partie de ses clients. Figurez-vous qu'il n'y a pas dans le monde de Truong de journaliste pour soulever le lièvre des incohérences du récit. Seule la phrase citée plus haut est expliquée, dans la mesure où certains personnages doués en informatique essayent de savoir effectivement combien ils valent.

Entre André Malraux et Harry Harrison, mais sans la moindre goutte de talent. Entre cliché et bévue d'écriture : « Le train surfait dans la nuit comme sur de la poudreuse fraîche. ». Si c'est une image, j'aimerais qu'on me l'explique. On trouve aussi un « Le train dodelinait sans hâte dans l'immense nuit russe. ». Hélas, n'est pas Malraux qui veut et mettre en parallèle les trains d'ordures que l'on va répandre dans les plaines de l'Asie Centrale, et celui des petits vieux qui s'entre-déchirent, relève du B A BA de l'écrivain. Soleil vert est difficile à imiter ! Quant à la philosophie, elle se limite à des Brèves de comptoir (Gourio, chez J'ai lu).

Heureusement que ce roman ne porte pas l'étiquette S.-F. car, comme le fait si justement remarquer Philippe Curval dans le Magazine littéraire , ça n'en est pas. Et je crois même que c'est à peine suffisant à satisfaire les amateurs de Truong.

http://www.quarante-deux.org/kws/47/eternity.html

 

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