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Amazon.com
- Corrosif
et décapant
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"En l'espace de trois romans et d'un essai,
Jean-Michel Truong est parvenu à se poser
en maître incontesté ès pires
cauchemars de l'humanité. Qu'il interroge,
loin devant la meute, la question du clonage (Reproduction
interdite), qu'il s'inquiète du devenir
de la conscience humaine face à l'expansion
croissante des agents logiciels (Le Successeur
de pierre), le romancier incarne à
lui seul le dernier soubresaut de l'esprit critique
avant la catastrophe finale. Difficile pourtant
d'asseoir sa renommée éditoriale
auprès du grand public en criant à
chaque fois au loup, filon ante ou post-apocalyptique
dont on peut penser à bon droit qu'il finira,
à force de sollicitations littéraires,
par s'éteindre. Ce serait sans compter
avec le talent et l'imagination d'un auteur qui
ne recule devant aucun abîme, toujours prêt
à affronter le pire afin de nous secouer...
Texte
complet de la critique
|
Olivier
Noël : Mille déserts vides et froids
|
"L'occident croule sous ses anciens. L'Europe,
déjà ébranlée par les
Krachs boursiers de la netéconomie et de
l'Eternity Rush (boom économique autour d'une
illusoire immortalité), ne peut plus faire
face à ce déferlement démographique
sans précédent, à ces papyboomers
devenus trop encombrants, tels des déchets
nucléaires partout indésirables. Acculée,
l'Union n'a d'autre choix que de sous-traiter leur
prise en charge. C'est l'avènement des lois
dites de "délocalisation du troisième
âge". Concrètement, les vieillards
sont envoyés en Chine, où ils finiront
leurs jours dans des villages idylliques bénéficiant
de tout le confort que la science permet. Jonathan,
médecin désabusé, fait partie
du premier convoi en direction de Clifford Estate,
l'un de ces paradis enclavés. A bord du transsibérien,
entre l'Alsace et le désert de Gobi, des
liens se nouent et se défont entre les voyageurs,
mettant au jour la vacuité de leurs semblables
aussi bien que la leur, tandis que Jonathan a tout
loisir de se replonger dans ses souvenirs troubles.
Peu à peu, à la manière d'un
puzzle, les pièces s'assemblent et l'image
que l'on entraperçoit est celle, ô
combien atroce, de la société que
nous construisons aveuglément..."
Texte
complet de la critique
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|
"...L'intérêt
de Eternity express réside essentiellement
dans les problèmes qu'il soulève.
Les contradictions qui apparaissent quand on prolonge
certaines tendances de notre société
: contradiction entre une volonté médicale
de prolonger la vie et la charge que représente
cette population âgée (voir à
ce sujet l'excellente nouvelle de Mike Resnick:
Fleurs de serre parue dans le n° 25
de Galaxies), contradiction entre le souci
de protéger l'écologie et celui de
garantir notre bien être pour ne donner que
quelques exemples, car le bouquin de Truong est
bien plus riche que ce qui peut apparaître
dans un résumé..."
Texte
complet du commentaire
|
Jean-Pierre
Planque : Commentaire
|
"...Comme
Jauhell, je l'ai "dévoré" du début
à la fin. Et comme lui, je ne sais pas encore
si j'ai aimé ou pas "Eternity Express"...
C'est peut-être le signe qu'on ne sort pas
indemne d'un roman important. Après "Le successeur
de Pierre" et "Totalement inhumaine", Jean-Michel
Truong a pris une place importante au sein de la
SF francophone, et presque malgré lui. On
ne peut en aucun cas qualifier son idéologie
(est-il vraiment question d'idéologie ?)
de "réactionnaire". Il parle d'un monde qui
est le nôtre et extrapole brillamment sur
le possible..."
Texte
complet du commentaire
|
Karine
Henry (Librairie Comme un roman, Paris 3ème)
|
"...un
thriller et une planification de notre avenir dont
la mécanique paraît si probante qu'on
se demande, en refermant le livre, comment les choses
pourraient tourner autrement...
Impossible de descendre du livre en marche, c'est
simplement stupéfiant. Quant au style, impossible
d'expliquer comment une fiction aussi dense en idées
se lit si plaisamment."
Texte
complet du commentaire
|
|
"...Le
monde industriel s'aperçoit, après
un nouveau crash boursier, que l'entretien de ses
retraités va devenir impossible, surtout
vu leur longévité grandissante...
C'est sur ce postulat de départ que Jean-Michel
Truong va construire son livre.
Voici un livre profondément humain, où
l'on retrouve notre environnement. Une observation
aussi poussée que douloureuse sur les défauts
de la société actuelle qui permet
de mettre en scène l'aventure d'un train
amenant des retraités à leur future
"maison de retraite" en chine ... Car
en chine la vie est moins chère, et offre
une vie luxueuse à tous ces retraités
du baby boom.
Ce livre explore aussi les dérives qu'entraîne
l'argent chez les personnes les moins endurcies.
Jonathan, le personnage principal du livre, en est
la cruelle illustration.
Au final, un livre passionnant, intelligent et qui
changera à tout jamais votre vision du monde
dans lequel on vit. A lire absolument." Oliv.
"Jai dévoré ce bouquin
... et arrivé à la fin jai eu
du mal à ladmettre mais ce livre ma
foutu les boules (P.S. : lExorciste
me fait rire, il faut quand même y aller pour
me les foutre).
Partir d'un postulat fort concret et proche de la
réalité, tout en étant dans
un univers semblable au nôtre pour en arriver
à ces conclusions ... et dire que pendant
tout le bouquin on voit le truc arriver en se disant
qu'il n'osera pas, lol lol lol.
Cest un grand roman dans le sens où
il nous force à nous poser des questions."
Tsan
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"Eternity
Express reprend les thèmes inépuisables
de l'excès et du vieillissement des populations.
Un convoi aux relents de déportation déplace
d'ex-nouveaux riches vers un improbable Eldorado,
à coup de promesses et de solides recettes
marketing. Face à l'angoisse et à
l'incertitude qui gagne les voyageurs, se détache
la personnalité ambiguë de Jonathan.
Grand ordonnateur de ce dernier voyage, il apparaît
au fil des pages comme l'ange noir de cet étrange
projet. En toile de fond, une réflexion sur
les dérives de notre société,
ivre d'argent facile et d'immortalité. Toute
l'ambiguïté du système apparaît
dans les longues conversations qui opposent Jonathan
à son ami Xuan, deux visions du monde, deux
philosophies de la vie. Science-fiction ? Pas si
sûr ! Le monde que nous décrit Jean-Michel
Truong n'est peut-être pas si loin du nôtre
et ses dérives résonnent parfois en
nous avec d'étranges accents familiers."
Catherine Le Ferrand
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L'Eternité était trop courte, 16
avril 2003. Note 5/5
Commentaire
de : REGIS de BOULOGNE J'ai dévoré
ce livre.
"Comme
à son habitude Truong extrapole un sujet
d'actualité avec brio (en l'occurence la
retraite). Certes, sa vision peut paraitre « un
peu » pessimiste, mais à mes
yeux cela fait partie intégrante de l'auteur.
On peut ne pas aimer mais moi je n'y peux rien
j'adore."
Nous
sommes tous des Jonathan, 3 avril 2003. Note 5/5
Commentaire
de : Christiane Gallot de Troyes France
"Serions-nous
des milliers de Jonathan à défiler,
banderoles impuissantes en tête, dans les
rues de nos villes ? Des Jonathan au petit pied,
mal à l'aise dans nos habits de prolétaires
embourgeoisés, vaille que vaille parvenus
au faîte d'une énième étape
professionnelle, terrorisés à l'idée
de boucler nos heures dans les bas-fonds d'une
retraite de misère ?
Des
Jonathan que ne protégerait aucun Monsieur
Ho, des Jonathan frileux, sinon soucieux de leur
prochain, du moins bien incapables encore - matériellement
- d'accepter les extrémités les
pires afin de sauver leur peau et leur compte
épargne.
Eternity
Express est de ces livres que la mauvaise
conscience de chacun aimerait oublier. L'abus
de lucidité s'accorde mal avec une époque
adepte du consensus creux et des fausses querelles.
Dans
ces pages, il est question de corps et de chair,
d'instincts premiers et de survie. Toutes choses
dont nous éloignent nos scrupules d'hygiène
maladive et notre appétit d'hébétude
virtuelle et médiatique.
Ici,
le petit roi post-moderne est nu : c'est de sa
peau qu'il s'agit, de sa peau qui vieillit ou
va vieillir, de sa peau d'âne dont ne voudra
peut-être pas s'embarrasser une maigre génération
à venir.
Alors,
il devient difficile, lorsque le récit
trouve son apogée atroce et logique, de
ne pas ressentir une véritable terreur
en retournant à l'ordinaire des jours,
l'ordinaire des grand-messes cathodiques.
Dans
l'enfer d'un champ de bataille dont nous nous
imaginons les témoins avertis et parmi
les déclarations patelines de nos élus,
où sommes-nous ? Qu'avons-nous encore à
dire ? A revendiquer ?
Par-delà
le martèlement des bottes qui vient rassasier
le vide de nos jours, sommes-nous capables encore
d'entendre le ferraillement des poubelles de l'histoire
? La petite histoire... La nôtre."
Un
aller simple sans arrêt svp!, 12 mars 2003.
Note 5/5
Commentaire
de : nizon de PLOURIN LES MORLAIX France
"Un
livre très bien documenté et très
bien écrit. Quant à l'histoire,
elle est cruelle mais crédible! Un livre
aussi de réflexion sur l'avenir de l'état
providence et la société de sur
consommation. Un "must read"!"
Scotché
!!!, 20 février 2003. Note 5/5
Commentaire
de : Patrice de Paris
"En
se servant de l’exemple de retraités
déportés vers la Chine par l'Union
Européenne qui ne parvient plus à
les entretenir sur son sol, Truong met en évidence
les mécanismes les plus secrets et les
plus terrifiants de notre civilisation. Un thriller
implacable, qui jusqu’à la dernière
page m’a tenu scotché sur mon fauteuil
et m’a laissé tremblant d’horreur
et de colère !"
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L'avis de la Fnac : Quatrième
roman de Jean-Michel Truong, Eternity Express
dépasse toutes les espérances de
la littérature d'anticipation : crédible,
machiavélique et terrifiant
Que
faire d'une population vieillissante, perdue pour
la consommation comme pour la production ?
Que faire des trop nombreux papy-boomers, victimes
du krach boursier du Mardi Noir, incapables de
reconstituer leur épargne personnelle et
se retrouvant brusquement à la charge d'enfants
désireux de se voir ôter une telle
source d'ennuis ? Devant le péril
que représentaient ces hordes de sexagénaires
désespérés, l'Union s'était
décidée à agir et avait promulgué
une loi dite « de délocalisation
du troisième âge ». Direction
la Chine, via le réseau transeuropéen
à grande vitesse. Mais si tout semble avoir
été organisé pour le mieux,
un train peut en cacher un autre et le roman de
Jean-Michel Truong se métamorphose petit
à petit en un véritable cri d'alarme
sur l'inhumanité toujours plus menaçante
du monde. « Les hommes, c'était
bien connu, avaient la mémoire courte,
et plus encore ceux de cette génération,
génération temps réel, submergée
par des flots d'indices dont elle ne percevait
pas le sens, génération gigabits,
assise sur des montagnes d'informations dont elle
avait perdu la signification, génération
DVD, qui numérisait sans mémoriser,
stockait sans comprendre, accumulait sans apprendre,
génération Alzheimer, incapable
de reconnaître un piège déjà
rencontré, un calvaire déjà
gravi, une tragédie déjà
vue, à jamais condamnée à
bisser ses plus mauvaises pièces. »
Un
roman machiavélique, au suspense haletant,
qui s'inscrit dans la tradition des plus grandes
fictions d'anticipation.
Toute
l'emprise de conjectures hardies, d'observations
crues ou de sentences perspicaces. Ma note : 10/10
philfreib@net2000.ch,
Corcelles, Suisse, le 16 avril 2003
Bien
que le sujet mérite (comme les héros
du livre doivent le faire pour croiser les wagons
de Global Waste) l'application de pommade nasale
camphrée pour en supporter les effluves
nauséabondes, la lecture de ce roman est
un délice tant on y rencontre à
tout bout de champ matière à réflexion
sur d'innombrables facettes de notre monde actuel.
Ma
note : 10/10
Commentaire
de : Un internaute, Luxembourg
"Vous
aimerez Eternity Express, je le promets
! A partir du tiers du bouquin, vous ne pourrez
plus vous arrêter, tel un boulimique, vous
avalerez les chapitres un à un jusqu'au
dernier, atroce. Ce troisième roman de
Truong est sans conteste mon préféré,
le style y est plus fluide, plus accessible que
les précédents, mais l'horreur de
ce qui nous attend -peut-être- est toujours
là. Du grand roman d'anticipation ! Car
il s'agit bien de cela : Truong ne s'était
pas trompé avec Reproduction Interdite
quand il envisageait il y a plus de dix ans l'avenir
du clonage humain. Pourvu qu'il ait tort cette
fois-ci !"
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Noé Gaillard
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Dans
les Mystères d'Altaï (Fleuve
noir, Compagnie des Glaces, nouvelle époque
n° 12), G.-J. Arnaud appuie une partie
de sa démonstration à propos de
Biologisation en faisant référence
à J.-M. Truong . Ma première lecture
de Truong concernait le Successeur de pierre
, et ne m'avait guère convaincu. Et
je crois savoir que l'individu bénéficie
d'une certaine cote, pour ne pas dire plus dans
le milieu S.-F
Alors j'aurais dû m'efforcer
d'attaquer la lecture de ce roman sans tenir compte
de la quatrième de couverture. Visage de
l'auteur (on suppose : la tournure « Photo
d'auteur » étant ambiguë),
vert sur fond vert, texte en rouge et blanc sur
fond noir : l'ensemble est malheureux. Les
quelques lignes de présentation jouent
à merveille de l'hyperbole : « exceptionnel »,
« terrifiant », « machiavélique »,
« le pire des mondes » et
« jongle avec les idées » (?) :
« frontières de la S.-F. et
de la philosophie », « suspense »,
« cri d'alarme », et cette
phrase qui ne renvoie à aucune péripétie
de l'intrigue : « Quand ce train
arrivera à destination, vous saurez ce
que vaut vraiment votre vie. ».
Alors j'ai lu avec suspicion critique
Nous explorons le monde du roman, pour une part,
à travers un train qui traverse l'Europe
et la CEI pour arriver en Mandchourie ; et
d'autre part, en suivant les mésaventures
de Jonathan (parfait stéréotype
du fils de tailleur juif avide d'argent). Le train
ne transporte que des personnes âgées
auxquelles l'État offre en quelque sorte
une retraite dorée à la suite
d'une nouvelle loi, et d'un accord avec la société
Clifford Estates. Quant à Jonathan, on
apprendra qu'il a fait de la prison on
notera qu'il s'adapte au milieu carcéral
comme s'il le connaissait depuis toujours
et surtout qu'il a pris le train incognito pour
observer ses clients et nous informer de ce qu'il
pense
Ses clients ? Oui, car Jonathan,
avec son ami Xuan, est responsable de la Global
Waste, et de la Clifford Estates qui, pour continuer
à faire des bénéfices, doit
supprimer une partie de ses clients. Figurez-vous
qu'il n'y a pas dans le monde de Truong de journaliste
pour soulever le lièvre des incohérences
du récit. Seule la phrase citée
plus haut est expliquée, dans la mesure
où certains personnages doués en
informatique essayent de savoir effectivement
combien ils valent.
Entre André Malraux et Harry Harrison,
mais sans la moindre goutte de talent. Entre cliché
et bévue d'écriture : « Le
train surfait dans la nuit comme sur de la poudreuse
fraîche. ». Si c'est une image,
j'aimerais qu'on me l'explique. On trouve aussi
un « Le train dodelinait sans hâte
dans l'immense nuit russe. ». Hélas,
n'est pas Malraux qui veut et mettre en parallèle
les trains d'ordures que l'on va répandre
dans les plaines de l'Asie Centrale, et celui
des petits vieux qui s'entre-déchirent,
relève du B A BA de l'écrivain.
Soleil vert est difficile à imiter !
Quant à la philosophie, elle se limite
à des Brèves de comptoir (Gourio,
chez J'ai lu).
Heureusement que ce roman ne porte pas l'étiquette
S.-F. car, comme le fait si justement remarquer
Philippe Curval dans le Magazine littéraire
, ça n'en est pas. Et je crois même
que c'est à peine suffisant à satisfaire
les amateurs de Truong.
http://www.quarante-deux.org/kws/47/eternity.html
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